vendredi 29 avril 2016

Je dis "haine" et je le sème sur ma planète.


Je te hais.
Je te hais tellement si tu savais.
Je hais ta façon que tu as de me serrer dans tes bras la nuit.
Je hais quand tu me demandes de te raconter des histoires.
Je te hais quand tu me pousses dans les buissons, que tu me fais tomber du lit ou encore du canapé.
Je te hais encore plus quand tu me bandes les yeux pour me remplir la bouche de tabasco ou de
sauce poisson.
Je te hais quand tu me fais rire.
Je te hais d'avantage quand tu me fais pleurer.
Je te hais quand tu me traites de mauviette même si je sais très bien que j'en suis une.
Je hais quand tu ronfles et que ça m'empêche de dormir.
Je te hais quand je suis dans tes bras et que tu me fais peur en plein milieu de la nuit.
Je hais quand tu me mords au point de me faire des bleus.
Je te hais quand tu n'es pas là et que tu es loin de moi.
Je hais quand je fais des cauchemars et que tu en fait partie.
Je hais quand je ne sais pas où tu es ni avec qui.
Je hais quand tu laisses ton odeur dans mon lit parce que ça me rappelle à quel point tu me
manques.
Je hais tes doutes et tes maladresses.
Je hais ton rire cynique après avoir fait une connerie.
Je hais quand tu me demandes de t’envoyer des photos coquines parce que moi je n’en reçois
jamais.
Je hais quand tu as trop bu et que tu perds l’équilibre comme un bébé girafe.
Je hais quand je me sens vulnérable parce que ça me fait peur.
Je hais quand je t'embrasse et que mon coeur s'emballe.
Je hais de passer mes journées à penser à toi.
Je hais de perdre mes moyens quand tu es face à moi.
Je hais quand tu es incapable de prendre une décision.
Je te hais de me rendre si niaise parce que ça me fait perdre complètement pieds et que je me trouve
ridicule.
Je hais d'imaginer qu'il puisse en avoir une autre dans ta vie.
Je hais quand tu n’es même pas foutu de savoir si tu veux un oeuf à la coque ou un oeuf au plat.
Je hais quand tu rigoles alors que ce n’est pas vraiment le moment de rigoler.
Je hais quand tu dis que mes films sont de la merde alors que les tiens sont bien pires encore.
Je hais quand je te regarde dans les yeux et que tu détournes le regard.
Je hais de te trouver terriblement belle même quand tu as le look le plus merdique de la terre.
Mais par dessus tout je hais de ne pas réussir à te haïr.

Calamity.

Génération déchue cherche fil conducteur pour électrocution à nue.

Nous on s’en foutait de tout. On s’en foutait de la morale, on s’en foutait si c’était bien ou mal. Tout ce qu’on voulait s’était foncer, tête baissée, qu’importe les conséquences pourvu qu’on y allait, pourvu qu’on se lançait. Alors on se jetait dans la gueule du loup, on jouait au bord du précipice, rongé par le vice. Tout ce qu’on voulait s’était se sentir vivant, jouer avec le feu et que ça nous brûle et que ça nous ronge, avoir le bide dégommé à grand coup de parpaing. 
Être 
des 
putains 
sans 
lendemain. 
On la voulait cette claque dans la gueule celle qui te dégomme la mandibulaire et qui te hurle “ ça y est tu te sens vivant ou t’en veux encore ?” Parce qu’on avait cette rage de l’ennui. L’ennui d’une vie parfaite qui vous bouffe en traître. Parce qu’on voulait juste tomber pour se relever. Parce qu’on voulait avoir mal et que ça nous soit égal. Vivre ? quel ennui ! Nous on voulait vivre au point d’en être ivre. On voulait prendre la vie à 100 à l’heure comme on enchaine les shooters dans un vieux bar jusqu’à pas d’heures. Se fracasser la gueule au sol, vaincu par KO. Puis se réveiller à coup de maux… et tout recommencer jusqu’à en crever.
Calamity