jeudi 21 mars 2013

Sstockholm de Solenn Denis

Photo: Solenn Denis.



 Jeune auteure française, Solenn Denis fait partie de la nouvelle génération des auteurs dramatiques. En 2011 elle publie sa pièce Sstockholm qui remportera le prix Godot des collégiens et lycéens.
Sstockholm raconte la sombre histoire de Solveig, séquestrée par Franz depuis son plus jeune âge. Coupée du monde et plongée dans une violente solitude Solveig devra grandir au côté de cet homme, ce monstre, seul repère " présent " avec qui elle développera une relation complexe, ambiguë et psychologiquement instable. Entre amours et haine, folie et domination, Solveig se construit puis se reconstruit à travers les souvenirs d'un monde passé, cloisonnée dans cette cellule murale et mentale qui fut pendant des années son unique espace de réalité et de liberté. L'auteure développe à travers ces 12 scènes le courage et la force d'une femme qui malgré toutes ces épreuves et ces années de douleurs, continue à clamer que " ce qui ne te tue pas te rend plus fort ".

Le langage et le dialogue dans le théâtre contemporain prennent toutes sortes de formes particulières. Ici les douleurs psychologiques du personnage de Solveig apparaissent au sein même de la construction dialogique. Solenn Denis nous livre un théâtre psychologique où l'on dénoue le dialogue pour en extraire des maux. La forme de son texte est indissociable du fond et nous livre une parole de la survie où les mots sont l'unique action et besoin de cette pièce.
Solenn Denis nous tient tout au long de Sstockholm en haleine, développant au sein du lecteur des piques émotionnels. Elle nous livre un théâtre de l'intime où toute l'action réside dans la forme du langage et du discours. L'identité des personnages se créent au fur et à mesure que l'on avance dans le texte. Solveig pour s'en sortir, n'a eu d'autre alternative que de se construire une identité par la parole et les monologues. Le langage et le dialogue deviennent alors l'unique moyen de survis au sein de ce « drame ».


Lisez-le ça fait du bien aux yeux!

Calamity J.

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