jeudi 21 septembre 2017

Nos insomnies font le bonheur de nos bouches

Dehors il pleut. Les gouttent viennent se fracasser sur le toit.
Tu es là, juste à côté de moi, perdue dans mes bras. Je crois que tu dors. J'entends ton souffle paisible qui vient me réchauffer la nuque. Ce doux silence m’apaise et arrête le temps. Je me retourne contre ton corps chaud et ta peau résonne comme une étreinte sans fin. Je glisse mon nez dans le creux de ton cou et m’enivre de ton odeur.
De temps à autre, ta petite main tire le drap et vient se coller délicatement contre mon dos nu.
Je crois que tu ne dors plus. Sait-on seulement quelle heure est-il ?
Mes doigts viennent se perdre sur ta poitrine et descendent jusqu'au bas de ton ventre. Je sens ton souffle s’accélérer. Ton corps est un paysage sans fin que j'aime explorer. Un voyage à travers tes courbes, un chemin entre mes mains. Ta bouche se colle contre la mienne. Elle est sucrée, elle a le goût du miel. Mon rythme cardiaque s'accélère. Je suis en tachycardie émotionnelle.
Je te serre contre moi, t'agrippe et mélange ma langue à la tienne. Tes mains se crispent contre ma peau. Nous sommes deux et une à la fois. Je n'ai plus de mots pour décrire ô combien je t'aime. Je sens ton corps se cambrer et frémir entre mes doigts. Je ne te lâche pas. Je ne te lâche plus. Tu m'as manqué. Tout ton toi m'a manqué.
La distance est un déchirement qu'aucun mots ne peut panser. Je t'aime autant que tu me manques. Je hais ce manque autant que je t'aime.
Je regarde l'heure: il est tard, ou tôt je ne sais plus.
Tu repars dans quelques heures et tu laisseras derrière toi ton odeur dans mes draps. Mais également le goût amer de ton absence, cette absence et ce vide. Aussi violent et douloureux qu'un parpaing dans le bide.
Je ne veux pas oublier à quel point c'est beau de t'aimer. Je me colle contre toi, dépose un baisé dans le creux de ton cou et m'endors en te serrant fort. Dehors je crois bien qu'il ne pleut plus.
À cet instant précis plus rien n'a d'importance...

Calamity

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