samedi 1 novembre 2014

F(l)ou d'ivresse

Je rentrais apaisée d'un pas incertain.
Le pas à 5 heures du matin du petit bout en train.
Marcher dans la ville et son accalmie matinale.
Seule au monde sur mon île et son calme automnale.
Le silence est d'or dans une ville qui gronde.
Où le temps s'arrête dès que siffle l'aube.
Mes petons avancent, zigzaguants, indécis.
C'est encore l'alcool qui inonde mes nuits.
La vie nocturne est un joyeux funambule,
Qui perd l'équilibre dans cette foire noctambule...

Calamity

(Con) Fusion.

Je pense à toi. Je pense à toi tout le temps. C'est éreintant. Je pense à toi au réveil quand la réalité vient se cogner au cœur, le visage embrumé par le temps pesant. Je pense à toi quand je bois mon café où le manque devient une amertume plus noir que le bol fumant que je tiens entre mes mains. Je pense à toi quand je me brosse les dents où chaque minute passée devant le miroir transforme mon reflet vide en ton image interminable. Je pense à toi quand je pars travailler, le cul posé sur ma bicyclette arpentant de nouvelles ruelles en espérant y perdre mes pensées.

Je pense à toi en soirée quand je me saoule au milieu de la foule en espérant effacer l'image de ton visage. Je bois la tasse dans mes verres de vodka, je me noie dans la masse pour espérer te perdre de vue. Mais les verres que j'enchaîne accentuent le vert perçant de tes yeux. Je me noie dans mes pensées mais ton nom flotte à la surface. Je suis saoule de toi. Je suis flou de tout. J'ai la gueule de bois. J'ai la gueule de toi.

Je cours tous les jours en espérant perdre ta trace mais je ne fais que semer le souvenirs de ton visage aux quatres coins de la ville. C'est brutal cet état. Tu es partout et nulle part à la fois. Je ne dors plus pour pouvoir penser à toi plus longtemps... J'aimerai dormir pour ne plus penser à toi mais même plongée dans le sommeil je ne rêve que de toi. J'aimerai t'effacer de ma mémoire comme on efface un numéro de téléphone, le doigt poser sur la touche delete. J'aimerai oublier l'espace d'un instant que je ne pense qu'à toi. Quel sentiment à la fois beau et odieux que d'avoir son cœur balancé entre l'attente interminable et l'oublie irrévocable. Je ne dors plus, je ne mange plus, je ne vis plus. Je cours après le temps mais le temps se joue de moi. Qui a t'il de plus horrible que de perdre le contrôle de ce qu'on a toujours su maîtriser?  Divisée sans être deux. Quel étrange sentiment quand il vous surprend dans votre quiétude. Le cœur balancé dans un ascenseur émotionnel où le septième ciel s'écrase six pieds sous terre. Violente sensation forte. Fracas de sentiments. Violente torture narrative. J'écris pour oublier, pour brûler mes pensées sur papier. Je pense mes mots. Je panse mes maux. Fin de texte et une seule chose me reste en tête... Rien n'y fait... C'est bête...

Calamity