dimanche 28 octobre 2012

Quand le corps devient parole.


 En me baladant dans la nébuleuse numérique, en pleine collecte d'informations permettant de gonfler un minimum soit-il le contenu de mon cortex cérébral, voilà que je suis tombée par hasard sur un article qui attira, avec frayeur et fascination, toute mon attention.
Je vais tâcher de vous présenter, tout en développant mon ressenti, Blood Script, oeuvre sanglante engagée, réalisée par une artiste performeuse contemporaine du nom de Mary Coble.



Mais qui est Mary Colbe ?

Mary Coble est une artiste performeuse et photographe qui est née en Caroline du nord aux Etats-Unis. Après avoir étudié à l'université de Caroline du nord, elle part vivre à Washington où elle étudiera la photographie.
Aujourd'hui elle vit et travaille à Copenhague au Danemark. Elle y est également professeur à l'académie d'art à Odense Fionie, au Danemark.
Concernant son travail, Coble s'est produite dans divers milieux d'art que ça soit Brooklyn, Toronto, Copenhague, Washington, Bucarest ou Mexico.


Blood Script : une mutilation engagée.

Coble réalise en 2008 une violente performance intitulée Blood Script et que l'on pourrait traduire littéralement comme Ecriture sanglante.
L'artiste décide de se faire tatouer par Duke Riley (tatoueur) tout le corps avec des mots, plus précisément 75 insultes homophobes que reçoivent quotidiennement les gays et les lesbiennes. C'est ainsi que Coble se retrouve avec des écritures comme « Bitch, monkey, slut, porch, queer, wetback, nigger lover... » tailladées soigneusement sur sa peau.
Cette sanglante création prendra en tout et pour tout 16 heures de travail et de douleurs.
Au moment des tatouages, elle recueillie avec précaution l'empreinte sanglante de ces insultes puis les transposa sur papier qui se transformèrent en écriture inversée.
Toutes ces feuilles de papiers furent ensuite assemblées et exposées au PULSE, Pier 40 à New York.


Mais qu'à voulu dénoncer l'artiste en réalisant cette performance ?
Personnellement le premier ressenti que j'ai eu était un état de choc. Pourquoi cette femme a-t-elle voulu se mutiler, s'infliger cette douleur, s'inscrire à vif et à vie toute cette haine ?
Puis, en analysant plus profondément, j'en suis venu à éprouver une grande admiration et fascination.
Mary Coble crée avec cet acte une dichotomie avec la forme visuelle des mots tatoués (belle forme calligraphiée) et l'horrible sens sémantique qu'ils transmettent.
En réalisant cet acte, Coble tente tout simplement de dénoncer un sujet qui touche encore bien trop de monde : l'homophobie. Lesbienne et féministe activiste, le thème de l'homosexualité reste pour elle un combat perpétuel qu'il ne faut pas abandonner face à cette société discriminatoire.
Coble devient le porte parole de toute une communauté. Elle porte désormais sur et en elle toute cette douleur et ces maux, qu'elle transforme en mots dans une chair à vif, symbole d'un corps et d'une pensée écorchés, mutilés.


En quoi peut-on dire que cet acte est un acte politique ?

Ici, à travers cette performance, l'artiste nous confronte à une problématique de l'ordre du réel. Certes Coble est une artiste mais son art est loin d'être un art du divertissement. La performeuse veut choquer, veut frapper fort. Sommes-nous choquer par cet acte ? Ne devons-nous pas l'être encore plus face aux actes homophobes dont les gens sont victimes au quotidien ?

Cette automutilation fascine et inquiète. L'artiste ne voit pas d'autres issus face à la cruauté et l'injustice sociale homophobe que d'exprimer ses déchirures intérieurs et sa douleur avec son propre sang. L'homophobie fait souffrir, elle crucifie les corps, les torture, les poussant parfois jusqu'à l'acte ultime : la mise à mort du corps à travers le suicide ou le crime.
Mary Coble pose la problématique des normes sociales et des attentes.
L'artiste pousse les autres à envisager de manière critique leurs réactions et interactions face aux enjeux sociaux de l'injustice. La thématique du corps est sujet permanent dans son travail. Thématique marquée par un corps, un physique qu'elle pousse vers des voies nouvelles, extrêmes, celles de la découverte et de la dénonciation.

Par l'art et par cet acte, Mary Coble crée un effet de choc et tente de marquer les esprits et les corps des regardeurs dans l'espoir de réveiller en eux un ensemble de désirs et d'aspirations permettant de les libérer et peux-être de rêver à l'émergence d'un monde meilleur et différent.
L'homophobie reste aujourd'hui encore un sujet douloureux et beaucoup d'actes politique sont réalisés pour dénoncer cette discrimination qui porte atteinte à l'égalité des droits pour tous.
Bien sûr que la performance réalisée par Mary Coble ne fera pas radicalement changer le monde, mais en dénonçant ce problème, elle pose ainsi clairement un acte de lutte social dans le but de faire réagir un public face aux inégalités sociales, politiques, juridiques et culturelles.
L'homophobie est un sujet qui pourrait toucher n'importe quelle personne dans le monde. C'est un combat perpétuel et quotidien au cœur de chaque citoyen. Coble est homosexuelle, elle est donc concernée par ce sujet. C'est tout naturellement qu'elle décide de prendre partie et de défendre ses convictions.

Blood script possède une dimension politique puisque cette performance permet de prendre en charge un nouveau type de lutte dans l'art. Celui d'un art féministe dénonciateur des minorités sexuelles. Ici l'artiste tente d'échapper à l'oppression en exposant son corps. Un corps violenté, marqué par la domination et la pression sociale. Coble devient la dominatrice d'un mal universel et expose son corps comme manifestation d'une violence quotidienne.
Cette féministe se bat pour promouvoir le droit des homosexuels et leurs intérêts dans la société civile.

Le féminisme revendique le contrôle de leur corps par les femmes tout comme Mary Coble prend le contrôle ici de son propre corps.
Il y a un énorme travail autour de l'objectivation du corps par rapport au pouvoir, et le droit qu'un être humain puisse avoir de son propre corps. A la manière d'un combat pour l'égalité des sexes, l'artiste tente de dénoncer le problème quotidien discriminant de la question du droit à choisir son orientation sexuel. Comme bon nombre de performeurs, elle tente de poser les limites de la société en essayant de choquer et de provoquer.


Pour conclure je dirais que Mary Coble veut interroger le regardeur sur le débat social et culturel de l'identité sexuelle.
A travers cet art du corps et d'auto-mutilation elle développe un parallèle entre la connaissance de soi et le monde à travers les extrêmes du corps humain.
L'aspect performatif donne la parole directement à Mary Coble qui déstructure les notions populaires de la société patriarcale.
L'artiste repousse les limites de l'art et du corps au service d'une cause, l'homophobie.
Elle dénonce l'injustice sociale, en portant sur son corps le poids et les maux/mots d'une minorité en souffrance.

Calamity J.


jeudi 18 octobre 2012

Quel amant ment?






La scène se passe à la terrasse d’un café parisien. Deux hommes ,d’une trentaine d’années, boivent un café en observant les passants. Soudain le plus âgé prend la parole.

HOMME 1 - Tu vois ce couple ? 

Le deuxième homme, surprit par l’interruption du silence dans lequel ils étaient plongés depuis plusieurs minutes, observe d’un œil rapide ce qui l’entoure.

HOMME 2 - Quel couple : il y en a des tas.

L’homme lève légèrement sa main et pointe son doigt et son regard en direction d’un couple assis plus loin, face à eux.

H 1 - Les deux là : le mec avec son manteau noir et sa gueule de gosse complètement perdu et la fille au manteau beige, genre qui aimerait être partout sauf ici .

Rires.

H 2 - Oui et donc ?
H 1 - Et bien je suis prêt à te parier que leur couple va mal.
H 2 - Hahaha. Tu délires et tu recommences :tu ne peux pas t’empêcher de voir le mal partout. Bon allez …et qu’est-ce que tu vois cette fois-ci?
H 1 - Je sens comme une consternante incompatibilité. Un degré d'opposition brutal.

Silence. Le deuxième homme se met à observer le couple, attentivement.

H 2 - Tu crois? Entre ces deux-là?
H 1 - J'en suis persuadé. Contemple leur contentement naïve. Observe son regard, son air vide comme si poussé par l'angoisse du temps il se sentait dans le besoin imminent de trouver refuge. Un peu comme la bête à l'approche d'un danger.
H 2 - C’est ridicule. Tu délires vraiment. Je doute de tes paroles, encore plus de ton observation soit disant objective. Mais tu me fais rire, c’est déjà ça…
H 1 - Ils ne s'aiment pas. Ils se dégradent.
H 2 - Conneries, tu ne les connais même pas ! Ils ne se sont peut-être même jamais aimés ! Ou peut-être qu’ils ne le sont pas encore.

Bref silence. L’homme boit une gorgée de son café et repose sa tasse délicatement.

H 1 - Ce genre de chose se sent, crois-moi. Non mais ils se trompent je te dis. Je dirais même que c'est pire que ça encore tu sais: ils se trompent à eux-même. C'est la lassitude des heures qui passent. Ils ne s'aiment plus, ils se supportent. Voilà tout le problème. Ils se dégoûtent mais ils s'accrochent: les doutes, la peur de la solitude, une insistance certaine à vouloir retrouver ce qui de toute n'est plus. Non je te dis c'est une incompatibilité consternante. Regarde l’air gêné qu’à tiré le mec quand elle lui a prit la main.
H 2 - Tu te bases vraiment sur des exemples non fondés. Il a peut-être retiré sa main parce qu’il n’assume pas cet amour, c’est peut-être une relation cachée.
H 1 - Hm… observe leur main gauche à chacun : ils ont tous les deux la même bague au doigt. Haha les pauvres ! Parce qu’en plus de ne plus s’aimer ils se sont mariés. Enchaînés dans le malheur pour le restant de leurs jours. Comme c'est romantique!
H 2 - Pourquoi continuer dans ces cas là? Ils n’ont qu’à divorcer !
H 1 - L'être humain est un étrange animal. Il se veut satisfait et acteur de ses choix et le lendemain c'est avec fébrilité qu'il se tait.
H 2 - Je ne comprend pas ta théorie. Déjà qu’elle est difficile à admettre mais soit, j’accepte ton analyse, ou plutôt ta subjectivité. Bon très bien ils sont mariés bien qu’ils ne soient pas très âgés, soit. Mais ils passent peut-être par un moment difficile. De là à dire qu’ils se mentent à eux-même sur l’honnêteté de leur amour c’est un peu tiré par les cheveux. Autant ta critique de ce matin sur cette pauvre mère de famille célibataire était facile mais là c’est de la psychologie de couple que tu te permets de faire.
H 1 - Et bien ma psychologie de couple me dit que ce n’est plus de l'amour.
H 2 - Et c'est quoi l'amour selon toi?
H 1 - Un problème qui nous dépasse très certainement et c’est sûrement la seule chose d’inexplicable dans cette histoire.

L’ homme tourne son alliance du bout de ses doigts et continue d’observer le couple, en silence… 


Calamity J.

mardi 16 octobre 2012

Comptine de comptoir


J'vois trouble
J'vois double
J'ai des amis
Au fond d'mon lit
J'fais des crises d'hystérie
On s'fait la bise, chérie?
My world is strange
It never changes
I'm so crazy
Be my baby.
Ta peau est douce
Prête-moi ta bouche
Remet une couche
Au coin d'la douche.
La brute en rut
Femme animale
Le bourreau s'agrippe
Au barreau il s'excite.
Accusé levez-vous
Objection pour les fous
Plaidez-vous coupable
A l'irrattrapable?
Les anti dépresseurs me bouffent l'humeur
1,2,3 j'oublie les heures.
Tryptizol et gamanil Cipramil anafranil manerix et edronax
Génération prozac.

Calamity J.

Déchue.

L'ange étrange devenu étranger.
Étreindre l'ange de tout son être. 
Etre ou paraître appareil d'apparence. 
C'est du pareil au manque. 
Étrange étrangeté de l'étrangère. 
L'ange de minuit mine mes nuits. 
Madness.

Calamity J.

Avec des si.

Assise en face de moi, cette ombre au milieu de la foule. Cette foule et ce regard au milieu des ombres. Je buvais ses paroles, c'était mes lèvres sur son sourire, c'était mélancolia in hysteria. Hier encore, assise à cette table j'avais le sentiment étrange de l'appartenir. Elle n'était pas vraiment mienne, j'étais loin d'être sienne et je n'avais que pour seul sentiment présent, l'image encrée de ses cheveux me gommant violemment le visage. Au delà du sentiment d'illégalité conjugale absolue, je jouais au bord d'un précipice, c'était l'enfant face au flammes. Tout me semblait à une portée exubérante , à une agilité et une fragilité incohérente. Je me suis abreuvée de ses mots tel un soiffard asexué à la recherche d'une mise à jour émotionnelle. J'ai bu ses paroles pour en décuver mes maux... Hier encore assise à cette table,c'est avec une évidence bouleversante que je me suis aperçu que dans le doute le plus certain, elle aurait pu être mienne...

Calamity J.

lundi 15 octobre 2012

Proie Nocturne.

A l'heure où les gens se rêvent
Je vis la cadence d'un désert 
Où dans le calme d'un monde assoupit
J'envie les draps frais de leur lit.

Mes paroles divaguent en l'air
Au milieu de ce monde endormit
L'envie me prend de battre des aîles
Mais le bourreau m'agrippe, jusqu'au fond de la nuit.

Je rêve ma vie en chimère
Je merde ma vie c'est ainsi
La cigarette en colocataire
Et le temps long pour mépris.

Le temps passe et il se lasse
De mes réflexions indécises
Dans mon café je bois la tasse
Ce goût amer me convoitise

Si le sommeil veut bien de moi
Il m'agrippe d'un air égoïste
Et quand enfin il lache sa proie
La nuit se lève, me colonise.

A l'heure où les gens se pressent 
Je vis la cadence d'un rêve
Où dans la cohue d'un monde abruti 
J'envie le soleil et leur vie.

Calamity J. 

Tentative et tentation.



Toutes les fois où elle passait ses cheveux dorés derrière son oreille droite, on pouvait deviner la douceur de ce geste, mettant en valeur le bleu perçant de ses yeux.
En son for intérieur tout se dessinait avec une admirable volupté : sa peau, son sourire, son odeur : tout lui était acquis avec une parfaite élégance.
En se concentrant je peux apercevoir vaguement la forme des murs et le contour de son corps. Tout est immobile et silencieux. De temps à autres un petit mouvement se fait entendre. Elle déplace sa petite main sur mon bras, tire l ‘épaisse couverture en flanelle rouge et se rendort, toujours dans le noir de la nuit.
Je pourrais lui dire, après tout je n’aurais qu’à m’avancer vers elle et lui murmurer au creux de l’oreille, simplement de la façon la plus naturelle qu’il soit. Dort-elle ? Est-elle réveillée ? Oh et puis merde, ça attendra, une nuit de plus…Je crois ? 
Nuit noire.
Dehors, le train attend.
Il attend.
Encore.
Toujours.
Je crois?

Calamity J.

Chuchote-moi à l'oreille.



Le silence, le noir et un doux chuchotement ronronnant au creux de ma mémoire. Le rêve se parle, il se décrit, il s’écoute. C’est étrange cette sensation, comme si la terre se dérobait sous mes pieds. Je vole, je plane, ça y est : une mouette, je suis une mouette, une petite mouette. Je souris : c’est ridicule d’être une mouette mais je me sens bien.
Tout est calme, ou presque… Non, quels sont ces bruits ? Je ne veux pas. Nous ne sommes plus seules : quelqu’un vient, il y a toujours quelqu’un qui vient. Sa douce petite voix s’entremêle aux échos lointains d’un mouvement de paroles imperceptibles. Nous ne sommes pas seules, nous ne l’avons jamais été.
Le rêve se parle, il se décrit, il s’écoute. Mais la réalité se vit, vous frappe et vous réveille. 

Calamity J.

samedi 13 octobre 2012

La guerre du golf ou chronique de balles perdues.

Réappropriation d'un fait divers par l'écriture. Projet de Serge Oehler d'ouvrir un golf à la pleine des jeux de Hautepierre. Ci-dessous le lien de  l'article DNA suivis de ma proposition d'écriture.

http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2012/02/03/un-golf-dans-le-quartier



C'était la première fois de ma vie que je posais mes pieds sur ce terrain. Tout était inconnu à mes yeux. Je ne gardais en tête que les vagues souvenirs retransmit sur mon vieux poste de télévision.
On a pas l'habitude de voir ce genre de choses par ici: des filets, des trous, des bunkers, des bouts de terre arrachés. Putain j'étais pas à l'aise. 
On m'avait envoyé au trou numéro 1. J'étais jeune et fallait bien commencer quelque part. Et puis  il y avait ce gars, un algérien. Je l'avais déjà vu dans mon quartier. Momo qu'il s'appelle je crois.  Il se mettait à hurler "Feu à volonté!". Il tirait n'importe où. Les balles volaient partout, tel des projectiles qu'on essayait d'éviter, provoquant une débandade parmi les autres groupes. "Alsace terre de putt!" qu'on entendait au loin.
Une balle me frôla la tête et au milieu de tous ces hurlements et ces cris, les premiers trous s'écroulèrent.
"On veut pas de vous ici, laissez notre plaine, dégagez!" qu'ils criant tous tout en continuant à bombarder de balles ceux qui avaient osé violer leur unique espace de liberté.
Ils avaient les yeux remplis de rage et de colère. On aurait dit des hommes qu'on aurait drogué avant de les envoyer à la mort. C'était terrifiant.
Je le voyais ce putain de Sergent Oehler et ses hommes, retranchés avec leurs clubs, prêt à riposter à la moindre attaque. Quelle bande de lâches.
Il y avait des blessés sur le terrain. Malik s'était pris une balle en plein dans l'oeil. Ces salauds savaient se servir de leurs armes bien mieux que nous. Cependant on avait un avantage de poids: on était plus nombreux.
Le petit groupe d'alsaciens dirigé par le Sergent Oehler ne pesa pas lourd dans la tempête. Trop peux nombreux ils durent se replier, emportant tant bien que mal leur dernier espoir de conquête. Au reste, nos pertes étaient légères comparées à celle de l'ennemi.
Quelques temps après cette bataille dont il avait été victime, humilié, le sergent Oehler décida avec sa troupe de se retirer de ce projet et de quitter la plaine des jeux. Hautepierre réalisant que la bataille fut gagnée, fêta pendant des jours et des jours leur espace de liberté.
Aujourd'hui encore, en se baladant du côté de la plaine , on peut encore apercevoir des balles perdues,enfouis sous la terre, mémoire douloureuse mais victorieuse d'un combat d'habitant, pour lequel c'est certain, il aura valu la peine de se battre.

Calamity J.

Et Dieu créa l'autre.

Pourquoi sommes-nous à ce point gouverné par les relations que nous entretenons avec les autres ?
Je n'ai pu que constater au fil des années et de mes diverses relations humaines, la dépendance que l'être humain peux avoir avec l'autre. En effet, qui d'entre nous pourrait vivre dans une complète solitude, sans rapport direct ou indirect avec l'homme ? En terme d'homme je parle de l'être humain en général. Qui pourrait se retirer de toute fonction sociale ?
Kant définissait la nature humaine comme insociable sociabilité en posant le principe que « l'homme possède une inclination à s'associer parce que, dans un tel état, il se sent davantage homme […]. Mais il a aussi un grand penchant à se séparer (s'isoler) : en effet il trouve en même temps en lui ce caractère insociable qui le pousse à vouloir tout régler à sa guise... »
Ce constat est tout à fait fascinant et ceci expliquerait très certainement l'idée que : l'autre est une nécessité.
Toutes les relations tournent autour de cette problématique du besoin de l'autre, de cette nécessité à devoir avancer à deux, à plusieurs. On a toujours besoin de l'autre, de sa reconnaissance et de son estime. Bref on vit à travers l'autre bien avant même de vivre pour nous.
Et d''ailleurs l'amour parlons-en. N'y a-t-il pas pire symptôme masochiste en terme de dépendance que lorsqu'on est amoureux ? Cette façon de s'abandonner à l'autre au point de perdre tout entendement et conviction morale. Et puis un jour cette personne vous quitte sans criez gare. Vous souffrez comme vous n'avez jamais souffert. Vous avez l'impression que le monde entier est contre vous et que vous n'aurez plus aucune capacité pour avancer sans celle à qui vous avez tout donné. Vous vous comportez de manière ridicule, vous sortez souvent, tout le temps. Vous vous mettez dans des état terribles. Vous buvez souvent, tout le temps. Vous vous envoyez en l'air parce que c'est votre façon à vous d'exister avec l'autre une fois de plus. L'amour, les relations humaines ça rend con et ça fait mal. La loi de l'attraction. La loi des autres. La loi de l'amour. Et pourtant, même quand on se dit qu'on ira jamais mieux, on finit toujours pas retomber amoureux. Et là, on se sent vraiment vivant.
Le jeu de l'amour et du hasard, c'est ce que disait Marivaux. Mais pour combien de temps ? Affaire à suivre...#1h00

Calamity J.

La culture mais oui parlons-en tiens!

Il est évident que tout le monde est loin d’avoir le même niveau intellectuel ce qui engendre forcément une séparation ainsi qu’une barrière, or ce ne sont sûrement pas les élitistes qui vont s’opposer à ce choix. En laissant intact cette brisure on se contente de se mettre du côté de la masse dominante en plaçant les français dans une rivalité sociale et en les divisant dans des classes adaptées à leur mode de pensée.
La réception de l’art et de la culture ne sera pas pensé de la même façon entre un groupe bourgeois et populaire.
C’est pour éviter la rébellion des différents groupes sociaux perdus dans leur disparité que se met en place la société de consommation en appauvrissant la pensée et en présentant une idéologie trompeuse qui enferme l’esprit et l’assomme au lieu de l’aider à s’en libérer.
L’Etat joue la carte de la facilité car il pourrait très bien aider la population à développer sa culture générale mais au lieu de ça il offre des programmes abrutissants voir dégradants. L’homme se complait dans cette société de divertissement qui désormais ne juge plus la qualité mais la quantité.
En formatant son esprit, l’Etat donne aux français cette illusion de tout posséder et de tout savoir alors qu’ils sont constamment rabaissés parfois même sans s’en rendre compte.
L’Etat profite de cette ignorance pour empêcher la population de s’élever contre lui en préservant ce cocon d’idéalisme et cette emprise économique.
Face à ça, un éternel conflit persiste : celui de l’Etat face aux indépendants qui refusent de se joindre à cette politique culturelle. L’Etat juge ces groupes dangereux car ils sont les seuls qui ont su rester lucides face à l’idéologie dominante et à refuser de « s’adapter ». Finalement les indépendants seront placés en marge et deviendront les dirigeants de la plupart des militants artistiques. Certes la France veut pouvoir briller culturellement face aux autres pays, mais elle veut avant tout conserver son dynamisme économique. Les fondations du ministère de la culture ont été mal posées dès le début. Désormais il est très difficile de s’opposer à l’Etat puisque le cocon s’est amplifié et renforcé au fil du temps. Sortir de ces groupes reviendrait à se marginaliser et à se retrouver seul dans un contexte social qui pousse à nous intégrer à une masse.
On peut repenser la culture mais on ne pourra jamais la mettre sur un pied égal pour tous les français.
C’est pour cela que l’Etat joue sur cette illusion. Et c'est ce que moi j'appelle ici un merveilleux lavage de cerveau contemporain.

Calamity J.

33andCo Deep Inside

Aujourd'hui, les amis, Strasbourg m'a encore confirmé qu'elle pouvait me surprendre. Oh oui oh oui!
Figurez-vous que je me baladais sur mon cheval à deux roues dans les rues strasbourgeoises, tentant désespérément de ne pas écraser la masse de touristes du samedi après-midi, quand tout à coup je me suis retrouvée devant la vitrine d'un magasin tout à fait inconnu à mes yeux. Il me fallu bien 1 minute avant de comprendre où j'étais.


Une vitrine lumineuse et branchée exposant vieux tourne disque et objets originaux. WTF?? Non je ne rêvais pas. Mon bon vieux disquaire appelé anciennement Music Garden décidait de mettre les petits plats dans les grands.
 Bienvenue à 33andCo! Music, clothes, film and lifestyle.


Et hop une, deux, trois secondes plus tard voilà que je me retrouvais à l'intérieur à renifler les moindres recoins, le coeur rempli d'émotions (je suis une fille sensible) éblouis par cette nouvelle décoration vintage moderne où le client se retrouve plongé et noyé au milieu de dizaines et de dizaines de vinyles tous aussi branchés et rockabily les uns que les autres.
J'étais au paradis...


33andCo a ouvert depuis mardi dernier et offre aux clients un énorme choix de vinyles, de cd et de films d'occasions. Toujours aussi agréable et accueillant le patron saura  vous conseiller sur les dernières acquisitions ou sur les musiques à absolument écouter.
Le point positif? On aime la nouvelle déco, les t-shirts, les sacs, le choix encore plus large de vinyles et de dvd.
Le point négatif? Je dirais que pour un disquaire d'occasion les prix sont un peu chers surtout pour les vêtements. Comptez environ 40 euros le t-shirt.
Mais pas de panique, beaucoup de vinyles restent à des prix très abordables comme 0,50 centimes (ne vous attendez pas à trouver des perles rares dans ce lot), 2,50 euros ou encore 50 euros. Mais là ce sont des collectors.
Je me suis acheté pour 12 euros un coffret de vieux tubes de rock n roll comprenant 4 vinyles et avec, entre autre, The Beatles, Jimi Hendrix, Chuck Berry, Fats Domino et j'en passe.


L'occase de l'oncle Tom n'a qu'à bien se tenir car pour tous les collectionneurs compulsifs du 33 tours 33andCo is the place to be.

Alors tous au 49 grand rue pour découvrir ce nouveau magasin d'occasion aux couleurs tendances et à l'ambiance rock n roll!

Calamity J.