Toutes les fois où elle
passait ses cheveux dorés derrière son oreille droite, on pouvait
deviner la douceur de ce geste, mettant en valeur le bleu perçant de ses yeux.
En son for intérieur tout
se dessinait avec une admirable volupté : sa peau, son sourire,
son odeur : tout lui était acquis avec une parfaite élégance.
En se concentrant je peux
apercevoir vaguement la forme des murs et le contour de son corps.
Tout est immobile et silencieux. De temps à autres un petit
mouvement se fait entendre. Elle déplace sa petite main sur mon
bras, tire l ‘épaisse couverture en flanelle rouge et se
rendort, toujours dans le noir de la nuit.
Je pourrais lui dire, après
tout je n’aurais qu’à m’avancer vers elle et lui murmurer au
creux de l’oreille, simplement de la façon la plus naturelle qu’il
soit. Dort-elle ? Est-elle réveillée ? Oh et puis merde,
ça attendra, une nuit de plus…Je crois ?
Nuit noire.
Dehors, le train attend.
Il attend.
Encore.
Toujours.
Je crois?
Calamity J.
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